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Avertissement

 

à Abu Lahab et à sa femme


 

Cette petite sourate, mais au sens profond, et d'une grande beauté artistique, défiant les plus beaux styles poétiques arabes, retrace en peu de mot le sort malheureux de deux adversaires parmi les plus proches, mais les plus acharnés, du Prophète, (P. et S. sur lui) dès le début de la Prophétie : Son oncle Abi Lahab et sa femme Oum Jamil, la sœur de Abu sofiane.

 

La sourate est une réponse, centrée notamment sur deux actions d'adversaires mécréants, dirigées contre le prophète, (P. et S. sur lui) :

 

- La première à la réaction de Abu Lahab (01-03) qui a voulu tourner en dérision le prêche du prophète, (P. et S. Sur lui) lorsque celui-ci avait regroupé les Koraïchites pour leur annoncer solennellement, pour la première fois, qu'il était le Messager de Dieu. Abu Lahab était le premier homme à réagir contre, en adressant une invective au Prophète, (P. et S. sur lui) en jurant qu'il mettrait toute sa fortune pour mettre en échec le travail du Prophète, (P et S. sur lui). La sourate la lui renvoie directement dans les mêmes termes : "Que périssent les mains de Abu Lahab !"

 

La tradition rapporte d'autre part, que dans le but d'accroître la pression sur le Prophète, (P. et S. sur lui) Abou Lahab a demandé à ses deux fils Otïba et Otba, mariés respectivement à Oum-Kaltoum et Roukya, deux filles du Prophète (QSSL) que Dieu les agrée, de les congédier, ce qu'ils firent.

 

Le Prophète (P. et S. sur lui) a adressé une prière contre Oteiba qui s'était distingué par son insolence. Il a été dévoré par un fauve alors qu'il était en route vers le Proche-Orient. Quant à Abi Lahab, il eut une mort humiliante, atteint par une maladie étrange qui a décomposé son dégageant une nauséabonde, trois jours seulement après la débâcle de Koreich à la bataille de Badr face à l'armée du Prophète, (bénédiction et salut sur lui). Comme personne n'osait s'approcher de lui, il a été, sur le chemin du retour, mis à la va-vite dans une fosse et sur laquelle il a été lancé des pierres pour le cacher.

 

Pour Otba, ainsi que son troisième frère, Moâteb, ils eurent un autre sort puisqu'ils adoptèrent par la suite l'Islam. (Voir Saffouatou El-Tafassir de l'imam Saboni).

 

- La deuxième réponse est relative à sa femme, Oum Jamil, (04-05) qui cultiva une haine farouche au Prophète, (P. et S. sur lui). Sa haine la poussa, en dépit de son rang de femme distinguée, à aller ramasser, par elle-même, du bois épineux pour le joncher sur le passage du Prophète, (P. et S. sur lui) lorsqu'il rentrait de nuit, après avoir accompli la prière. Elle avait également juré de vendre un collier luxueux pour nuire au Prophète, (P. et S. sur lui). Dieu lui a promis de lui rendre la "politesse" dans l'Au-delà, en lui annonçant une "corde au cou", mais en feu de la Géhénne. Que Dieu nous préserve!

 

En se basant sur ces exemples concrets, la sourate, l'une des rares à ne parler que des avertissements, pas amènes du tout vis-à-vis de ces mécréants, apporte un ainsi soutien palpable au Prophète (P. et S. sur lui) pour l'aider à continuer sa mission.

 

 

 

 Comme, il était prévisible, la révélation de cette sourate, a augmenté la colère de ces deux mécréants. Mais peine perdue pour eux. La femme de Abi Lahab était allée retrouver le Prophète (P. et S. sur lui) qui était en compagnie de Abu Bakr, pour lui jeter des cailloux à la figure. Mais, comme le rapporte la tradition, elle ne put, par la grâce de Dieu, apercevoir le Prophète, (P. et S. sur lui) à son approche. Elle se contenta de parler uniquement à Abi Bakr, en le priant de rapporter à son ami ce qu'elle venait de vociférer et retourna bredouille.

 

 

A Abu Bakr qui avait si peur du Prophète et s'étonnait de la dame qui s'adressait à lui, mais pas à son compagnon, alors qu'il était à côté de lui, le Prophète (P. et S. sur lui) a dit que Dieu avait mis un voile entre eux. On a:

 

 

 

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